De nombreux assurés ignorent avoir droit à l’AI

Depuis le 1er janvier, les travailleurs à temps partiel peuvent toucher des rentes plus élevées. Hic: ils ne sont pas au courant du changement.

C’est une bonne nouvelle qui est passée quasiment inaperçue auprès des principaux intéressés. En effet, depuis le 1er janvier, le régime de l’Assurance-invalidité (AI) a changé pour les travailleurs à temps partiel. Ils ont droit désormais à des rentes plus élevées grâce à un nouveau mode de calcul, révèlent La Liberté, Arcinfo, Le Nouvelliste, Le Courrier et Le Journal du Jura. Hic: les bénéficiaires de cette modification ne sont pas au courant…

Effet rétroactif

Les principaux concernés sont les assurés dont le taux de rente atteignait au moins 40% avec l’ancien mode de calcul mixte, expliquent les journaux. Qui donnent un exemple concret: une personne qui cotisait au taux de rente 37% n’avait droit à aucune rente auparavant. Si elle passe à 40%, elle touche désormais un quart de rente, soit près de 600 francs par mois. Autre catégorie touchée, celle des gens qui se sont vu refuser une rente par le passé, soit près de 1000 personnes en 2017.

La première catégorie ne devrait pas être lésée au final. En effet, les offices AI sont obligées de réexaminer les cas de 6800 personnes concernées par le changement. Et celles-ci verront leur rentes revues à la hausse dans l’année avec effet rétroactif au 1er janvier 2018.

Se renseigner à nouveau

En revanche, les personnes qui se sont vu refuser une rente jusqu’ici ont tout intérêt à se renseigner. Surtout si la nouvelle méthode leur permet d’afficher un taux d’invalidité de 40% ou plus. Il y a en effet de fortes chances pour qu’elles reçoivent une rente. Mais l’AI ne va pas leur courir après car elle privilégie la responsabilité individuelle. En clair: c’est aux potentiels bénéficiaires d’entreprendre les démarches nécessaires.

Mais pourquoi les assurés n’ont-ils pas été informés? Selon les quotidiens, la Confédération a passé des annonces en juillet et en décembre dernier, annonces qui n’ont que peu été relayées dans la presse. Et les offices AI n’ont pas vraiment communiqué. «Il y a un réel manque de communication de la part des offices AI», critique ainsi Véronique Piatti Bretton, directrice cantonale de Pro Infirmis Genève.

Source:(cht/nxp)